Vol en sac à dos en Chine

Il y a quelques années, j’ai voyagé en février dans le nord de la Chine à travers le désert de Gobi. Cela semble pire que ça ne l’était, j’ai voyagé en train malgré une température extérieure de moins 10 ° C pendant la journée. C’était incroyable de voir le désert de Gobi sous la neige.

Pendant ce voyage, j’étais dans des villes comme Hohot, Lanzhou et plus tard à Xining. De là, mon plan était de voyager vers le sud dans une région principalement tibétaine et musulmane. L’idée était d’avoir mon premier arrêt à Linzhia, puis à Xiahe où se trouve le célèbre monastère de Labrang, l’un des plus grands monastères de Tibatan en Chine, mais en dehors du Tibet, puis plus loin à Langmusi, Zoige, Songpan et enfin Chengdu.

Le matin, je suis allé à l’arrêt de bus, j’ai acheté un billet et j’ai cherché le bus. Il n’y avait qu’un seul bus prêt à cette petite gare routière.

Les bagages vont toujours sur le dessus du bus, avec un morceau de plastique le recouvrant de la pluie, de la neige et d’autres éléments météorologiques. Alors j’ai tiré mon sac et je me suis assuré qu’il était bien emballé pour ne pas le perdre. Satisfait, j’ai obtenu ma place dans le bus, en attendant de partir, ce qui devrait être d’une minute à l’autre.

J’ai regardé par la fenêtre et… j’ai vu quelqu’un s’éloigner avec un sac à dos noir/violet. Ça ne pouvait pas être le mien, n’est-ce pas ? Je suis sorti du bus et j’ai vu que mon sac avait disparu. Et le gars qui l’a pris aussi.

Mon sac à dos contenait presque tout ce que j’avais avec moi sauf l’argent, l’appareil photo, les produits laitiers que j’avais dans un petit sac à dos, plus, bien sûr, les vêtements que je portais. Toutes mes pellicules avaient disparu aussi (c’est pourquoi je ne peux pas offrir de photo de Xining, je n’en ai pas de ce voyage). Rien du magnifique désert de Gobi, de la Grande Muraille de Mutianyu, de la Cité Interdite, du Temple du Ciel et d’autres sites que j’ai vus plus tôt cette semaine dans et autour de Pékin.

Le conducteur était aussi énervé. La police est venue et j’ai trouvé quelqu’un pour m’aider à traduire ce qui s’était passé. Le bus devait partir à 8h mais à 11h le bus était toujours là. À un certain moment, le chauffeur du bus est venu vers moi et m’a demandé si c’était OK que le bus continue son voyage. Après avoir discuté avec la police, j’ai accepté que le bus puisse partir sans moi (même si je ne récupérerais pas mon billet).

L’agent s’est avéré être un gars très sympathique et serviable qui a mis mon histoire en chinois sur un document officiel, qui a ensuite été traduit par une dame très serviable qui parlait anglais (elle était professeur d’anglais bien que je doute que ses élèves apprennent à parler bon anglais d’elle car son anglais était très basique).

Après tout le travail de la police, j’ai obtenu le papier pour l’assurance. C’était écrit sur du papier très fin mais ça a fait le voyage de retour et j’ai été remboursé de mes biens par la compagnie d’assurance. Mais au fur et à mesure, vous pouvez répliquer des matériaux, des livres, même un appareil photo, vous ne pouvez pas remplacer une photo prise à un moment précis.

La dame m’a demandé de la rejoindre avec sa famille pour le dîner. Elle m’a dit qu’elle était gênée par le comportement de ses compatriotes. Je lui ai dit que ce comportement pouvait arriver n’importe où, juste par malchance, c’est arrivé ici et maintenant.

Le dîner a eu lieu dans sa propre maison, ce qui est rare en Chine. Habituellement, vos amis chinois vous amènent au restaurant. Cependant, ce fut ma première expérience de l’hospitalité chinoise. La famille n’était pas riche mais spéciale pour l’occasion, ils avaient acheté des pattes de poulet (ma première expérience avec des pattes de poulet) et d’autres plats de qualité. Après la douleur de la perte de mon sac à dos, cela finissait bien la journée.

Ce qui reste est le souvenir de ces premiers jours de mon premier voyage en Chine. Ce qui était plus important, c’est le souvenir d’un vol et l’aide que vous obtenez quand vous en avez vraiment besoin. J’ai toujours été reconnaissant envers les personnes qui m’ont aidé ce jour-là.

Plus tard ce voyage j’ai eu un petit sac à dos militaire chinois, qui n’a jamais dû être sur le bus. Cependant, quelques mois après mon retour en Hollande, je suis retourné en Chine, et de nouveau avec un sac à dos. Et encore, j’avais la plupart du temps le sac sur le toit du bus. La plupart du temps, il n’y avait tout simplement pas assez d’espace dans le bus. Ce jour-là à Xining a été la seule fois où mon sac à dos a été volé. Mauvaise journée peut-être, et à bien des égards, j’ai appris une leçon. Mais j’ai obtenu de l’aide pour résoudre les problèmes, le yin et le yang, vous en perdez, vous en gagnez. Croyez-moi, j’ai gagné pas mal de choses ce jour-là.

Depuis, j’ai voyagé, principalement à vélo, dans de nombreux endroits, dont plusieurs années en Chine, mais je ne suis jamais retourné à Xining.

Peter van der Lans est un Néerlandais qui vit actuellement à Sitiawan en Malaisie. Après des années de voyage, il a pédalé de la Hollande à la Malaisie, est resté un mois au Moyen-Orient, un an sur le sous-continent indien et 2 ans en Chine plus un an au Royaume-Uni, il s’est installé en Malaisie. sac transport militaire